Et si on supprimait internet ? L’idée séduit un nombre surprenant de jeunes
Une étude réalisée au Royaume-Uni montre près de 50% des 16-21 ans préfèreraient un monde sans internet. Une conclusion plutôt surprenante, qui s'accompagne d'autres changements profonds dans la relation des jeunes adultes à l'hyper-connection – avec pour fil rouge, l'envie de pourvoir plus facilement se déconnecter.
Internet est de moins en moins vu par la jeunesse comme la promesse d'un monde meilleur. Une étude réalisée au Royaume-Uni (via The Guardian) met, entre autres, en lumière un rejet grandissant de l'hyper-connection chez les 16-21 ans. 46% des personnes interrogées par les enquêteurs affirment ainsi qu'ils auraient préféré passer leur jeunesse dans un monde sans internet.
Alors que le gouvernement britannique réfléchit à imposer un couvre-feu numérique pour les mineurs, 50% des répondants se déclarent favorables à la mesure. Dans le fond, ce qui se dégage de l'enquête est un sentiment de mal-être largement partagé autour des réseaux sociaux. 70% des participants affirment en effet ressentir plus de mal-être après avoir consulté les réseaux sociaux.
Rébellion contre un monde beaucoup trop connecté ?
Dans le même temps, l'espace en ligne les pousse à plus e transgression. 46% de la tranche d'âge interrogée admet avoir menti à leurs parents ou responsables légaux sur leurs activités en ligne. Dans le même temps, mentir lors de la création de compotes est fréquent. Notamment sur l'âge (42%). Un grand nombre de jeunes adultes révèle par ailleurs avoir créé un compte secret, et 27% disent s'inventer une vie en ligne radicalement différente de réalité.
De quoi déboucher sur des conséquences en matière de santé mentale puisque 68% des personnes interrogées reconnaît ressentir un impact négatif. Dernier chiffre intéressant de cette étude réalisée sur un échantillon de 1 293 personnes par le British Standards Institution : 27% des répondants admettent avoir partagé leur localisation en ligne avec des inconnus.
Ce qui est intéressant dans cette enquête c'est qu'elle montre à la fois que les jeunes ont conscience des risques liées à leur présence en ligne et semblent prêts à ce que soient votées des mesures assez radicales pour en limiter les effets. Il semble par ailleurs qu'ils appellent les acteurs du secteur, notamment les GAFAM, à proposer de nouveaux moyens de limiter l'hyper-connection et ses effets.