2 milliards de demandes de suppression d’adresses pirates en quelques mois, Google n’en voit pas le bout
Google met à jour son rapport sur la suppression d'adresses des résultats pour atteinte aux droits d'auteur. Les chiffres sont vertigineux. Les demandes ont dépassé les 5 milliards en une seule année.

Les sites permettant de télécharger illégalement des œuvres protégées par le droit d'auteur doivent faire parler d'eux comme les autres. S'ils ne sortent pas lors d'une recherche Google, leur trafic ne risque pas de décoller. Évidemment le géant du Web ne leur laisse quasiment aucune chance puisque Google déréférence ce genre d'adresses quotidiennement, soit suite à la demande d'ayants droit, soit de sa propre initiative. Une lutte de tous les instants qu'il est possible de suivre quasiment en direct.
En 2012, la firme de Mountain View met en place un rapport régulier dans le cadre de son engagement relatif à la transparence des informations. Intitulé Suppressions de contenus des résultats pour atteinte aux droits d'auteur, la page recense notamment le nombre de demandes associées et leur provenance. Les chiffres n'avaient cependant pas bougé depuis avril 2025. Ils sont désormais à jour et ils ont de quoi donner le tournis.
Google reçoit des milliards de demande de retraits d'adresses illégales et ça ne ralentit pas
Il a fallu attendre 2024 pour dépasser les 10 milliards de requêtes concernant la suppression de sites pirates des résultats Google. Donc une période de 12 ans. Nous sommes en septembre 2025 et on s'approche déjà des 15 milliards. En résumé, cela fait environ 500 000 demandes envoyées par heure. Qui en sont à l'origine d'ailleurs ? Le premier est Link-Busters, un habitué du podium. Ce groupement allemand se concentre sur le piratage des livres. Il est responsable de plus de 30 % des requêtes faites à Google depuis 2012.
Du côté des ayants droit n'étant pas représentés par une entité comme Link-Buster, on trouve Penguin Random House en tête du classement. Éditeur de livres lui-aussi, vous avez sûrement déjà croisé son logo représentant un pingouin dans un ovale orange au détour d'une librairie, surtout si vous lisez en anglais. Il semble que le rythme s'accélère dans le combat contre les sites pirates. À ce train-là, il ne faudra pas longtemps avant de franchir la barre symbolique des 20 milliards de demandes.
Source : Rapport de transparence Google

