Huawei : les États-Unis espionnent le constructeur depuis 2009, la Chine confirme les révélations d’Edward Snowden

Le ministère chinois de la Sécurité d'État confirme l'espionnage de Huawei par les États-Unis depuis 2009. Des cyberattaques qu'Edward Snowden avait révélées en 2013. Le rapport du ministère accuse la NSA d'actes similaires dans d'autres pays.

La NSA espionne Huawei depuis 2009 selon la Chine
Crédits : 123RF

Pour comprendre ce qui se joue ici, il faut remonter en 2013. Edward Snowden, ancien employé de la NSA (National Security Agency) aux États-Unis, révèle l'existence de programmes de surveillance de masse américains et britanniques en rendant public de nombreux documents secrets. C'est une déferlante mondiale et à l'époque, on ne parle plus que de ça. Parmi les fuites, on apprend par exemple que la NSA espionne le constructeur chinois Huawei depuis 2009. Mais la Chine n'a jamais confirmé ou infirmé ces accusations.

Presque 10 ans plus tard, c'est chose faite dans un rapport intitulé “Révélations des principaux moyens détestables utilisés par les agences de renseignement américaines pour mener des cyberattaques et voler des secrets”. Le ministère chinois de la Sécurité d'État explique que la NSA, à travers son bureau des opérations d'accès personnalisé (TAO), “a mené à plusieurs reprises des attaques systématiques” contre la Chine dans le but de voler ses “importantes ressources en matière de données”.

La Chine confirme que la NSA a commencé à espionner Huawei en 2009

Le TAO, qui s'appelle aujourd'hui Computer Network Operations, “a commencé à pirater les serveurs du siège de Huawei et a continué à les surveiller” il y maintenant 14 ans. Dans son rapport, la Chine affirme que son pays n'est pas la seule cible de la NSA. Plusieurs programmes d'espionnage ont été identifiés : Bvp47, Quantum, FoxAcid ou encore Hive. Ils auraient été utilisés contre l'Empire du Milieu pendant plus de 10 ans, mais aussi en Russie et 45 autres pays.

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L'opération dont il est question porte le nom de code Shotgiant. L'idée était de pouvoir accéder aux appareils Huawei vendus dans d'autres pays que les États-Unis. On rappelle que l'Amérique soupçonne depuis longtemps la Chine d'espionnage à son encontre par le biais du constructeur, ce qui a abouti à son embargo sur le territoire en 2019. L'Union européenne pourrait aussi en imposer un. Le gouvernement américain n'a pas encore répondu aux allégations du rapport chinois.

Source : South China Morning Post


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