Smartwatch : l’Allemagne demande aux parents de détruire les montres connectées de leurs enfants !

Les autorités allemandes interdisent à la vente des montres connectées pour enfants et conseillent aux parents qui en ont déjà acheté des les détruire. Elles sont accusées de permettre l'écoute clandestine et de servir aux parents pour espionner les professeurs de leurs enfants. 

 smartwatch enfants

Les montres connectées ne sont plus les bienvenues sur les poignets des enfants allemands. En tout cas, pas celles qui proposent l'option d'écoute clandestine. La Bundesnetzagentur (Agence fédérale des réseaux) a interdit à la vente certaines smartwatch destinées aux enfants et exhorté les parents à procéder à la destruction des montres incriminées. “Les parents peuvent utiliser ces montres pour écouter l'environnement de l'enfant via une application. Les montres sont considérées comme un équipement de transmission non autorisé”, a expliqué Jochen Homann, président de la Bundesnetzagentur. Selon lui, une enquête a révélé que des parents se servaient des smartwatch de leurs enfants pour espionner les professeurs pendant les cours.

Les smartwatch, outils d'espionnage

Une situation inacceptable pour l'autorité allemande,  qui demande en outre aux établissements scolaires d'être vigilants et de sévir si besoin. Ces montres connectées sont destinées aux enfants plutôt jeunes n'ayant pas encore l'âge d'avoir un smartphone. Elles permettent de garder le contact avec les parents : elles disposent d'une carte SIM intégrée et sont capables de téléphoner. Mais certaines fonctionnalités qualifiées “d'écoute clandestine” sont assimilées à de la surveillance par la Bundesnetzagentur.

Ce n'est pas la première fois que les smartwatch pour enfants sont critiquées. En octobre 2017, le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) pointait du doigt la sécurité de ces montres connectées. Des pirates pouvaient exploiter des failles pour récupérer des données personnelles, prendre le contrôle de la montre, espionner et communiquer avec l'enfant.

Quant au Bundesnetzagentur, il est particulièrement vigilant sur la question et n'en est pas à sa première victime. En février 2017, la poupée connectée Cayla subissait le même sort. Équipée d’un haut-parleur et d’un micro, elle enregistrait des conversations qu'elle stockait sur un serveur. Considérée comme un outil d'espionnage, elle a été interdit à la vente et un appel a été lancé aux parents pour détruire le jouet.

 


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