Molotov.TV porte plainte contre M6 et refuse de payer pour des chaînes gratuites sur la TNT. Le service de TV est dans l’impasse concernant la renégociation du contrat commercial qui le lie à la chaîne. M6 souhaiterait faire payer sa chaîne et ses services aux abonnés de Molotov.TV. Une situation mettant en péril le modèle économique du service qui, après avoir saisi la DGCCRF et le CSA, décide de franchir une nouvelle étape.

Comme le révèle PureMédias, le bras de fer opposant Molotov.TV et M6 qui veut faire payer ses chaînes gratuites au service de télévision prend une nouvelle tournure. Molotov.TV adresse un message clair à ses abonnés via son interface pour les prévenir : “Le groupe M6 souhaite que M6, W9 et 6ter soient désormais proposées dans une formule payante au sein de Molotov” ce qui a contraint Molotov.TV à stopper certains services de M6 comme l’enregistrement des programmes.

M6 : Molotov.TV refuse de payer pour des chaînes gratuites sur la TNT et porte plainte

Au total, c’est près de 5 millions d’utilisateurs de la plateforme qui pourrait en subir les conséquences. Une situation qui mettrait en péril le modèle économique de Molotov.TV qui est basé sur le freemium. Si un accès gratuit permet de bénéficier de nombreuses fonctionnalités, certaines d’entre elles restent réservées aux abonnés qui acceptent de passer à la caisse. Néanmoins, le retrait total de M6 et ses deux autres chaînes W9 et 6Ter pourrait mettre Molotov.TV dans une situation délicate vis-à-vis de ses utilisateurs.

En saisissant le tribunal de commerce pour “pratique restrictive de concurrence”, Molotov.TV espère trouver des solutions pour le sortir de ce mauvais pas. Des négociations sont en cours et visiblement les deux protagonistes n’arrivent pas à se mettre d’accord sur les nouveaux termes du prochain contrat. PureMédias a contacté Molotov.TV qui précise : “La position de M6 est illicite. Nous souhaitons trouver un terrain d'entente avec, en ligne de mire, l'innovation et l'intérêt des utilisateurs“. La situation risque de durer un moment et les utilisateurs du service risquent d’être pris en otage.