Google, Facebook et Amazon sont accusés de financer les sites pirates par la publicité

Pour survivre, les sites pirates n’ont souvent d’autres choix que de proposer de la publicité aux annonceurs. Parmi leurs clients, on retrouve entre autres Google, Facebook et Amazon. Selon une étude de la Digital Citizens Alliance, ce système génère plus d’un milliard de dollars par an.

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Crédits : Unsplash

Sur Internet, le business model le plus répandu est celui reposant sur la publicité. Une immense majorité des sites web, dont nous faisons partie, préfèrent passer par ce système plutôt que de proposer un abonnement payant à leurs utilisateurs. Or, les sites « légitimes » ne sont pas les seuls à avoir besoin de la publicité pour survivre. Les sites pirates ont également recours à cette méthode pour générer des revenus.

À vrai dire, ces derniers représentent même une niche économique de grande envergure. Selon une étude de la Digital Citizens Alliance intitulée « Breaking (B)ads », environ 6000 sites récoltent à eux seuls 1 milliard de dollars de revenus publicitaires par an. Environ 900 applications touchent quant à elle 259 millions de dollars. Si ces chiffres sont déjà impressionnants, l’étude devient encore plus intéressante lorsque l’on jette un œil à leurs clients. Surprise, certains sont très connus.

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Les GAFA payent des millions de dollars en publicité sur les sites pirates

D’après la Digital Citizens Alliance, seule une poignée d’entreprise a déboursé 100 millions de dollars en publicité sur les sites pirates en 2020. Ce chiffre représente 4 % des revenus publicitaires des sites et 24 % de ceux des applications. Parmi elles, on retrouve notamment Google, grand dépensier dans ce domaine, ainsi que Facebook et Amazon. Il ne s’agit pas ici de petites sommes versées par erreur. À eux trois, les géants du web sont à l’origine des trois quarts des publicités sur les sites pirates. En d’autres termes, elles contribuent grandement au développement de ces derniers.

En outre, ce pourcentage est largement soutenu par Google, qui détient 50 % de toutes les annonces diffusées. Un surprenant paradoxe quand on sait que la compagnie fait un point d’honneur à protéger les internautes en censurant les publicités pour des sites hébergeant du contenu sensible ou choquant. À noter également que la majorité des revenus générés se partagent entre cinq sites (8,3 millions de dollars) et cinq applications (27,6 millions de dollars).

Source : Digital Citizens Alliance


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