Bitcoin : elle se fait arrêter avec plus de 6 milliards d’euros en poche, c’est la plus grosse saisie de l’histoire
La fraudeuse Zhimin Qian a plaidé coupable devant la justice britannique pour avoir illégalement accumulé 61 000 Bitcoin. L'affaire a mené à la plus grosse saisie de cryptomonnaies de l'histoire, pour un total évalué à plus de 6 milliards d'euros.

Du fait de sa nature particulièrement volatile, il n'est pas rare que le butin des arnaques au Bitcoin atteigne des millions. Mais il est plus rare qu'il dépasse le milliard d'euros. Une saisie de 3,6 milliards de dollars par le FBI a bien eu lieu en 2022, mais les occurrences de la sorte se compte sur les doigts d'une main. Justement, une nouvelle saisie record va pouvoir être ajoutée à la liste. Et pas n'importe laquelle : la plus grande saisie de tous les temps.
C'est à Zhimin Qian, une chinoise de 47 ans plus connue sous le nom de Yadi Zhang, que l'on doit de ce record. La police britannique a en effet mis la main sur pas moins de 61 000 Bitcoin soit, à l'heure où sont écrites ces lignes, un peu plus de 6 milliards d'euros. Plus impressionnant encore, il n'a fallu que trois ans à l'arnaqueuse pour recueillir cette somme, auprès de plus de 128 000 victimes.
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La police saisit 6 milliards d'euros en Bitcoin, un record historique
Entre 2014 et 2017, celle qui se fera plus tard appeler “la déesse de la richesse” a attiré des dizaines de milliers d'investisseurs vers sa société. Pour les séduire, elle assurait que son entreprise permettrait à la Chine de devenir un véritable centre financier mondial. Mais derrière la façade se cachait une gigantesque pyramide de Ponzi, avec bien sûr Zhimin Qian à son sommet.
En 2018, lorsque les premières plaintes sont déposées, cette dernière fuit vers le Royaume-Uni avec son pactole. Elle tente alors de blanchir son argent en achetant des propriétés sur le sol britannique. Ce lundi 29 octobre, elle finit par plaider coupable devant le tribunal de Londres. « Le bitcoin et d'autres cryptomonnaies sont de plus en plus utilisés par les organisations criminelles pour dissimuler et transférer des actifs, afin que les fraudeurs puissent profiter des fruits de leurs activités illégales », a expliqué Robin Weyell, procureur général adjoint du Crown Prosecution Service.

