ChatGPT : il suffit d’utiliser des emojis pour pousser l’IA à créer un ransomware

L’experte en cybersécurité LaurieWired est parvenue à contourner les mesures de ChatGPT pour générer automatiquement un ransomware, le tout avec une facilité déconcertante. En effet, il lui a suffi d’écrire sa phrase avec… des emojis. Une fois la première barrière franchie, elle a pu demander à l’IA d’ajouter toutes les fonctionnalités qu’elles souhaitaient.

emoji
Crédits : 123rf

Depuis l’arrivée de ChatGPT en début d’année, de nombreux internautes sont époustouflés par la capacité en programmation de l’IA. En effet, il suffit de lui demander de développer une application – sommaire, mais tout de même — pour que celle-ci s’applique et déroule les lignes de codes nécessaires au bon fonctionnement de l’outil. Difficile de ne pas y voir un risque énorme en matière de cybersécurité.

En effet, bien qu’OpenAI a assuré ses arrières en imposant des restrictions à son chatbot, le poussant à refuser toute demande jugée illicite de la part d’un utilisateur, des experts sont d’ores et déjà parvenus à contourner ces dernières et à développer un dangereux malware à l’aide de ChatGPT. Mais jusqu’à maintenant, il fallait encore avoir de solides connaissances en informatique pour arriver à ses fins. Ce n’est désormais plus le cas.

De simples emojis pour créer des ransomwares sur ChatGPT

Sur Twitter, l’experte en cybersécurité LaurieWired a publié un court mais édifiant thread, dans lequel elle explique comment elle est parvenue à éviter la fameuse réponse « Désolé, je ne peux pas vous aider » de ChatGPT lorsqu’on lui demande de créer un malware. Pour ce faire, elle a simplement eu recours à… des emojis. Comme celle-ci l’explique, il lui a en effet fallu remplacer les caractères de sa phrase par leur version emoji.

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La plupart du temps, les lettres deviennent des emojis lettres, parfois accompagnés de drapeau de certains pays. Par exemple, le drapeau de l’Inde est lu IN par ChatGPT. Une technique aussi simple qu’ingénieuse, puisque l’IA s’exécute dès lors sans broncher. Pire encore, une fois ce premier obstacle passé, LaurieWired a pu demander à ChatGPT d’ajouter des fonctionnalités à son ransomware. La même technique fonctionne d’ailleurs également pour générer un keylogger.

On imagine (et espère) que cette faille sera bientôt corrigée par OpenAI.


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