Pour le développement du très haut débit en France, les 4G box commencent à être véritablement définies comme moins cher et plus rapide à déployer que la fibre optique pour les zones reculées notamment en campagne. Un argumentaire que l'on entend une nouvelle fois aujourd'hui par Etienne Dugas, président de la FiRiP.

Arriver à connecter tout un pays au très haut débit est une mission difficile. Entre les opérateurs, peu enclins à couvrir des zones ne rapportant que peu de profit, et l'Etat qui se doit de faire marcher au pas les acteurs tout en les aidant, rien n'est plus compliqué que de mettre cette machine en marche.

Pourtant, le gouvernement précédent avait lancé le Plan Très Haut Débit qui devait permettre de connecter l'intégralité de la France en très haut débit pour 2020. Arrivé en 2017, sa légitimité est contestée et le président Macron avance même que la 4G devrait être privilégiée à la fibre.

La 4g sera moins cher et plus rapide à développer que la fibre

Cette déclaration, pas nécessairement bien reçue pour les plus enthousiastes de la technologie, reçoit un soutien de taille aujourd'hui en la personne d'Etienne Dugas, président de Fédération industrielle des réseaux d'initiative publique, en interview pour le journal Les Echos :

“La 4G fixe, c'est la possibilité d'avoir un Internet fixe à domicile à haute vitesse grâce à une fréquence dédiée : la 3,4 GHZ. Elle permet d'accéder au très haut débit de manière pérenne pour les territoires enclavés avec des délais de déploiement de douze mois en moyenne. Avec la fibre optique, il faudra dix ans pour les derniers raccor­dés… L'autre avantage, ce sont des coûts de déploiement dix fois inférieurs à ceux de la fibre optique”.

Vous l'aurez compris : alors que nos opérateurs sont convoqués par l'Etat ce vendredi pour rediscuter du plan Très Haut Débit, il semble bien que la 4G fixe finisse par être privilégiée. Une solution certes plus facile à mettre en oeuvre, mais bien moins pérenne.