Test du Samsung Galaxy Z Fold 3 : le smartphone qui se plie en deux… et même en quatre
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Troisième génération de Fold, le Galaxy Z Fold 3 est le plus abouti des smartphones pliables de Samsung. Sans être révolutionnaire, il se veut toutefois plus abordable et plus adaptable encore grâce à la prise en charge du S-Pen. Mais Samsung est-il parvenu à gommer les petits défauts du Fold 2 ? Le smartphone peut-il remplacer un Galaxy Note ? Et surtout, s’adapte-t-il vraiment à toutes les envies ? Réponses dans ce test complet.
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En moins de trois ans, malgré des débuts un peu chaotiques, Samsung est devenu assez logiquement le leader incontesté du segment des smartphones pliables. Le Galaxy Fold 2 nous avait fortement impressionnés l’année dernière, avec de belles qualités ergonomiques et techniques. Et ce en dépit d’un prix de vente prohibitif. Nous reprochons souvent à Samsung de manquer de réalisme sur son positionnement tarifaire. Plus encore à propos de ces smartphones à écran pliable.
Même si ce n’est pas toujours de gaité de cœur, le géant coréen écoute les remarques. Et cette année, nous avons pu constater, à l’occasion de la conférence Unpacked d’août 2021, un effort sensible sur les tarifs des Galaxy Z, que ce soit le Galaxy Z Flip 3 ou le Galaxy Z Fold 3. Cependant, chez Samsung, une baisse de tarif est souvent associée à quelques concessions technologiques. Nous avons donc craint une dégradation de l’expérience.
Le lancement du Galaxy Z Fold 3, en lieu et place d’un hypothétique Galaxy Note 21, a également suscité quelques questions. Le Fold 3, désormais compatible avec un S-Pen, est-il censé remplacer les Note ? Est-ce une plate-forme uniquement faite pour travailler, le cas échéant ? Peut-on faire autre chose avec le Fold 3 ? Et surtout, le Fold 3 est-il meilleur que le Fold 2 (ou, au moins, aussi bien) ? Voilà certaines des questions que nous nous posions avant l’écriture de ce test et auxquelles nous répondrons tout au long de ce test complet.
Notre test complet en vidéo
Fiche technique
Galaxy Z Fold 3 | |
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Ecran | Interne 7,6" Dynamic AMOLED 2X Infinity Flex 2208 x 1768 pixels 374 pixels par pouce 120 Hz HDR10 Externe 6,2" Dynamic AMOLED 2X Infinity-O ratio 25:9 2260 x 816 pixels 387 pixels par pouce 120 Hz |
Chipset | Snapdragon 888 (5nm) |
OS | Android 11 One UI 3.0 |
RAM | 12 Go |
Stockage | 256/512 Go |
microSD | Non |
Capteurs photo | Principal : 12 mégapixels 1,8 µm f/1.8 stabilisation optique autofocus dual pixel Ultra-grand angle : 12 mégapixels 1,12 µm f/2.2 angle de vue : 123° Téléobjectif 12 mégapixels 1,0 µm f/2.4 stabilisation optique autofocus à détection de phase zoom optique 2x et zoom numérique 10x |
Capteurs selfie | Externe 10 mégapixels 1,22 µm f/2.2 Interne 4 mégapixels 2 µm f/1.8 |
Batterie | 4400 mAh Recharge rapide 25W Recharge sans fil 11W Recharge sans fil inversée |
5G | Oui |
Biométrie | Lecteur d'empreintes sur la tranche |
Audio | deux haut-parleurs stéréo AKG écouteurs AKG USB type-C fournis |
Résistance à l'eau | IPX8 |
Prix et date de disponibilité
Le prix du Galaxy Z Fold 3 est l’une des « bonnes » surprises de cette édition. Le smartphone est plus abordable que son prédécesseur. Le Galaxy Fold 2 était vendu à son lancement à 2020 euros. Son successeur est proposé à partir de 1799 euros. Soit un peu plus de 200 euros d’économie. Bien sûr, cela reste cher. Mais cela se rapproche de la fourchette haute des smartphones haut de gamme, comme l’iPhone 12 Pro Max qui est proposé à 1609 euros dans sa meilleure version.
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Contrairement à son prédécesseur, le Galaxy Z Fold 3 se décline en deux configurations. Elles disposent toutes les deux de 12 Go de mémoire vive, le maximum proposé par la marque aujourd’hui. La première variante intègre 256 Go de stockage. C’est le cas de notre unité de test. Et la seconde variante profite du double. Cette dernière est commercialisée 100 euros de plus. Ce montant est correct, notamment en comparaison d’Apple qui facture ce palier de stockage plus du double (230 euros très précisément).
Le Galaxy Z Fold 3 est, à l’heure où nous écrivons ces lignes, en précommande. Celles-ci ont été ouvertes le 11 août 2021 et se termineront le 26 août. Le 27 août, le smartphone pliant sera officiellement disponible, que ce soit dans la boutique officielle de Samsung ou chez les revendeurs agréés. Si vous précommandez le téléphone, trois accessoires vous seront offerts. Le premier est un chargeur rapide. Le deuxième est un S-Pen Fold Edition, d’une valeur de 49 euros. Et le dernier est une coque Flip Cover avec un emplacement pour le S-Pen.
Ce pack d’accessoire est très intéressant et vient compléter le contenu de la boîte du smartphone. En effet, le Galaxy Z Fold 3 est accompagné de deux accessoires seulement : un casque filaire AKG de très bonne facture (nous en reparlerons dans la partie audio de ce test) et un câble USB type-C vers USB type-C. Pas de prise murale ici. Ni de coque. Et encore moins de S-Pen. C’est dommage : le S-Pen était fourni avec tous les Galaxy Note. Son absence est un peu pingre.
Design
Démarrons donc ce test comme d’habitude en observant le design du produit. L’ergonomie du Fold 3 est évidemment atypique vis-à-vis des smartphones classiques. Que ce soit en position ouverte ou fermée. Ouvert, le Fold 3, comme ses prédécesseurs, est à mi-chemin entre une tablette et un grand smartphone. Et fermé, c’est un produit plus « classique », même si le format de son écran est plus allongé que d’habitude et que l’épaisseur équivaut à celle de deux smartphones.
Entrons dans le détail et observons l’écran principal. Il mesure 7,6 pouces comme toujours. Dès la sortie du produit de sa boîte, vous constaterez une pliure au centre. C’est normal : c’est là où l’écran se courbe. À l’usage, vous n’aurez que très peu d’occasions de passer dessus, que ce soit pour jouer, regarder un film ou travailler sur un document Office. Cette dalle est rectangulaire (un peu moins large que haute). Son format est 22,5/18e. Cela veut dire qu’elle est un peu plus haute que large. Elle est toujours protégée par des renforts sur les côtés qui empêchent les utilisateurs d’essayer de « peler » l’écran flexible.
La charnière qui permet qui soutient l’écran du Fold est ferme. Elle permet par exemple de poser l’appareil entrouvert, comme un mini-ordinateur. Cela offre quelques possibilités intéressantes grâce à l’excellente gestion du multi-tâche (que nous verrons dans la partie interface). Il nous semble que le mécanisme est similaire, mais nous nous doutons que quelques améliorations ont été réalisées sur cet élément extrêmement délicat. Une fois le mobile fermé, la charnière laisse apparaitre la griffe de la marque coréenne.
Profitons-en pour observer l’écran extérieur. Il mesure 6,2 pouces (soit 0,03 pouce de moins que celui du Fold 2). Elle est couverte de Gorilla Victus, dernière génération de verre minéral de Corning. Nous verrons ses spécifications dans quelques lignes. Son ratio est 25/9e. Il y a un poinçon pour un capteur selfie et une large bordure sur le côté gauche.
En retournant le produit, vous retrouvez une coque en Gorilla Victus (effet irisé brossé très élégant) avec un bloc photo vertical doté de trois objectifs. Vous découvrez ici la version Phantom Silver. Nous aurions bien aimé tester la version Phantom Green. Mais la version grise est déjà très élégante. Les contours, très complexes, sont également en aluminium.
Parcourons enfin les tranches dont les éléments techniques ont quelque peu changé. Les fondamentaux restent à leurs places. Bouton de mise en marche avec lecteur d’empreinte digitale à droite (quand le Fold 3 est ouvert), accompagné des contrôles du volume. Port USB type-C en bas avec l’un des deux haut-parleurs et le micro principal. Le tiroir de la SIM est à gauche, mais il a été déporté d’un bord à l’autre de tranche. Enfin, sur la tranche supérieure, nous retrouvons le second haut-parleur accompagné non plus d’un, mais de plusieurs microphones.
Les amateurs de la gamme Fold pourront découvrir deux autres différences importantes entre le Fold 2 et le Fold 3. Tout d’abord au niveau de l’écran principal. Le poinçon du Fold 2, qui avait remplacé l’encoche du Fold 1, a disparu. Le capteur selfie est placé derrière une partie de l’écran qui s’éteint quand vous activez ce composant. Vous pouvez nettement voir l’emplacement de ce trou, que l’écran soit allumé ou éteint.
Le second changement important est le module photo : celui du Fold 3 est beaucoup plus mince. Le module compte pourtant toujours autant d’éléments. Mais le flash a été déplacé en dessous du capteur le plus bas. Les extrémités sont également arrondies et les tranches sont biseautées. C’est donc un module qui se veut plus discret. Rappelons que le module du Fold 2 s’inspirait de celui des S20 et des Note 20. Ici, il ne s’apparente à aucun autre modèle haut de gamme récent.
Écran(s)
Parlons maintenant des écrans. Ils sont au nombre de deux. Nous les avons observés quand nous avons évoqué le design. Nous allons maintenant détailler leurs caractéristiques techniques, d’abord avec l’écran pliable, qui apporte une expérience assez étonnante d’Android et des applications usuelles, puis avec l’écran extérieur, qui offre une prise en main plus traditionnelle, malgré un format ici aussi assez atypique.
Écran pliable
Bien évidemment, l’écran pliable attire davantage notre attention. Cette grande dalle de 7,6 pouces. Nous sommes sur taille de tablette, comme l’iPad Mini. La définition est de 2208 pixels en hauteur et 1768 pixels en largeur. Soit une résolution de 374 pixels par pouce, sans changement par rapport au Fold 2. Cette résolution est moins élevée que celle du Galaxy S21 Ultra, par exemple (515 pixels par pouce), mais elle est très largement suffisante pour tous les usages : lecture, vidéo, jeu, bureautique, web, etc.
À noter le « faux poinçon » sur la partie supérieure, visible, sans l'être trop. Ici, la définition est bien plus basse. Une fois encore, à l’usage, elle se fait rapidement oublier. Retrouvez ci-dessous une photo de l’intersection entre l’affichage avec définition « normale » et la partie derrière laquelle se cache le capteur selfie. La photo est réalisée, comme toujours, avec le microscope du Find X3 Pro d’Oppo. Vous pouvez voir que les pixels sont beaucoup plus gros et plus espacés.
La dalle est compatible avec un taux de rafraichissement de 120 Hz. C’était déjà le cas avec le Fold 2. Et nous n’en attendions pas moins ici. Par défaut, le taux est fixé à 120 Hz. Mais il est possible de le passer à 60 Hz. Notez toutefois que le mode 120 Hz est adaptatif : il varie en fonction du contenu. La fréquence d’échantillonnage n’est pas officielle. Mais elle doit atteindre, logiquement, une valeur deux fois supérieure au rafraichissement, soit au moins 240 Hz.
La nature de la dalle est « Dynamic AMOLED 2X Infinity Flex Display ». Un nom à rallonge qui veut dire qu’il s’agit de la dernière génération d’écran AMOLED flexible de Samsung. La firme promet donc que les noirs sont profonds et les contrastes très élevés. Qu’en dit notre sonde ? Elle est plutôt en accord avec la promesse. Le contraste est infini, malgré la nature de la protection de l’écran qui est plus réflective que le verre. En outre, la luminosité manuelle maximale est excellente : 578 cd/m2.
Finissons avec les couleurs. Comme tous les smartphones de Samsung, vous retrouvez deux profils colorimétriques : vif, paramétré par défaut, et naturel. Le mode naturel est un classique, avec un comportement quasi parfait. Un Delta E moyen de 1,8. Aucune couleur au-dessus d’un Delta E de 4. Une température des couleurs de 6250°. Seul bémol, la luminosité ne dépasse pas les 480 cd/m2, mais c’est déjà bien.
Le mode vif n’est pas aussi précis. Si certaines couleurs sont très bien restituées, la majorité ne l’est pas. Le Delta E moyen atteint 5 et la température est légèrement trop élevée : 6800°. Heureusement, ce mode compte des outils pour contrebalancer ses quelques défauts. Vous pouvez accentuer la température des couleurs vers le chaud ou le froid. Il y a également un réglage plus fin pour réduire l’émission de vert, de bleu et/ou de rouge. Ces réglages ne sont pas disponibles en mode naturel. Mais vous n’en auriez pas eu besoin de toute façon…
Écran externe
L’écran externe reprend lui aussi une grande partie des attributs de celui du Fold 2. Cependant, il bénéficie d’améliorations plus conséquentes. L’un des changements est la taille, comme nous l’avons remarqué précédemment : 6,2 pouces, contre 6,23 pouces. Le ratio change légèrement : 24,5/9e contre 25/9e. En outre, la définition n’est plus la même : 638 pixels en largeur et 2278 pixels en hauteur. Ce qui est légèrement plus élevé que l’écran du prédécesseur. La résolution reste voisine : 387 pixels par pouce.
La fréquence d’échantillonnage est ici de 120 Hz, contre 60 Hz précédemment. Ce qui veut dire que vous bénéficiez d’une fluidité identique avec les deux écrans. Ce n’était pas le cas avec le Fold 2. Cela participe à offrir une expérience homogène quand vous passez une application d’un écran à un autre. La fréquence d’échantillonnage n’est pas dévoilée, ici non plus. Mais nous pensons qu’elle doit au moins atteindre les 240 Hz.
La nature de la dalle a changé : nous passons d’une dalle Super AMOLED assez classique à une dalle Dynamic AMOLED 2X Infinity-O. Il s’agit donc d’une technologie AMOLED plus récente (avec poinçon pour un capteur selfie). Les noirs sont profonds, bien évidemment, et les contrastes sont infinis. La luminosité de l’écran externe est plus uniforme que celle de l’écran interne : entre 565 et 570 cd/m2 (selon les modes d’affichage).
Finissons avec la colorimétrie. Comme l’écran interne, l’écran externe bénéficie des deux profils vif et naturel. Le second offre une excellente reproduction des couleurs, avec un Delta E moyen de 1,9 et un Delta E qui ne dépasse jamais les 4 ici non plus. La température moyenne des couleurs frôle les 6500°, la valeur idéale. Le gamma moyen reste très bon, mais tend parfois à s’écarter des valeurs parfaites (sans jamais dépasser les 2,4).
Le mode vif est, sans surprise, un peu moins précis. Le Delta E moyen est de 4,4. La température moyenne des couleurs est de 6870°. Et cinq couleurs dépassent un Delta E de 6 : marron, bleu clair, vert clair, violet et orange.
Notez que vous ne pouvez pas choisir un profil colorimétrique ou un taux de rafraichissement pour chaque écran. Les réglages sont communs aux deux écrans : si l’un est en 120 Hz ou en mode vif, l’autre aussi. Et ce, même si la nature, la réflectivité et la luminosité maximale sont différentes entre les deux dalles.
Interface
Comme tous les smartphones récents de Samsung, le Fold 3 fonctionne sur Android 11 avec la surcouche One UI 3.0 (basé sur Android 11, jusqu’à la migration vers Android 12). Ici, la surcouche s’adapte parfaitement au format très particulier des écrans du smartphone. Que ce soit le grand ou le petit. Nous remarquons cependant qu’il n’est pas si facile d’écrire un message, même court, avec le petit écran. En vertical, les touches du clavier virtuel sont très petites. Et en horizontale, le clavier monopolise tellement de place que vous ne voyez qu’un petit bout du texte. Dommage.
One UI est une interface que nous connaissons bien, désormais. Comme toujours, vous retrouvez deux écrans d’accueil, un espace pour les actualités, un tiroir d’applications et une zone de notification et de réglage rapide. Quand l’écran interne est déplié, les applications s’affichent généralement sur l’ensemble de l’espace disponible. Certaines sont optimisées, comme les applications messages, contact, mail ou le menu de paramétrage : les onglets de navigation sont à gauche et le volet de visualisation à droite. La très grande majorité des applications peut transiter d’un écran vers un autre quand vous ouvrez ou fermez le Fold 3.
D’ailleurs, jongler avec les applications ne se fait pas uniquement en passant d’un écran à un autre. Le Fold 3 est le roi du multi-tâche : One UI peut afficher plusieurs applications en même temps. Il y a un mode avec écran scindé en deux. Mais il est possible d’ouvrir une troisième application en surimpression des autres. Et pratiquement toutes sont compatibles avec les différents modes. Un menu permet de faire passer une application d’un mode à autre : full screen, écran scindé ou fenêtre autonome. On se croirait sous Windows !
Les applications préinstallées par Samsung ne sont pas si nombreuses et la plupart sont utiles, même parmi celles qui font l’objet d’un partenariat marketing. Nous pensons notamment à Microsoft Office et Outlook qui tirent largement parti de la surface d’affichage et de la prise en charge du S-Pen. Vous retrouvez également Samsung Notes, une application spéciale de prise de note déjà présente dans les Galaxy Note et le S21 Ultra. À leurs côtés, nous retrouvons Onedrive, LinkedIn, Netflix, Spotify et Facebook.
Aux côtés des applications imposées par Google, la panoplie Samsung est présente, comme Galaxy Store, Samsung Members, Game Launcher, Samsung Global Goals, Samsung O, Samsung Members, Galaxy Shop, Samsung Health, Galaxy Shop, Bixby, AR Zone, Galaxy Wearables, Smart Switch, Samsung Pay et un navigateur Internet additionnel parce que deux valent mieux qu’un (et que Chrome tout seul, ce n’est évidemment pas suffisant). Heureusement, certains peuvent être supprimés pour gagner de la place. Car, rappelons que l’espace de stockage n’est pas extensible ici.
Stylet S-Pen
Avant d’aborder les performances, faisons un aparté sur le stylet, puisque le Fold 3 est le premier Fold à être compatible avec l’accessoire. Samsung a fourni avec notre unité de test un exemplaire du S-Pen Fold Edition. Et nous en avons évidemment profité pour tester ce dernier avec le Fold 3 pour en évaluer la pertinence et l’usage… au risque d’appuyer sur un détail qui fâche : aucun S-Pen n’est fourni avec le Fold 3, malgré son prix. Pas même le Fold Edition.
Comme avec les Note et le Tab, l’usage du S-Pen est pratique et agréable avec le Z Fold 3. L’est-il davantage ? Peut-être un peu plus qu’avec un smartphone classique, mais pas forcément plus qu’avec une tablette. Saisie de texte. Prise de note (avec moteur de conversion de l’écriture manuelle vers un format dactylographié). Schéma. Dessin. Annotation rapide. Sélection « intelligente ». Traduction (en sélectionnant le texte au stylet). Etc.
Samsung s’appuie ici sur une décennie d’expérience d’interactions entre le S-Pen et les Note (le premier étant sorti en 2011). Et le résultat est sympa. La prise en charge du S-Pen Fold Edition est immédiate : aucun besoin de configurer quoi que ce soit. La latence est très faible. Notez aussi l’effet sonore qui singe le bruit de frottement entre un stylo et une feuille de papier. Il ne manquerait finalement plus qu’un emplacement pour le stylet dans le châssis du Fold 3 pour une expérience complète.
L’un des points importants à noter sur ce nouveau S-Pen est son incompatibilité avec l’écran extérieur. Vous ne pouvez donc qu’utiliser le S-Pen qu’avec l’écran interne. Cela veut dire que vous devez ouvrir le Z Fold 3 pour prendre une note manuscrite rapide. Notez que c’est également le cas des S-Pen antérieurs : non seulement le Z Fold 3 vous avertira de ne pas les utiliser avec l’écran interne, mais ils ne s’activent pas non plus avec l’écran externe.
Par extension, les Air Actions ne sont pas compatibles avec le S-Pen Fold Edition. Ils ne sont activables qu’à partir du moment où vous associez le Z Fold 3 avec un S-Pen Pro, lequel est compatible avec le S21 Ultra, les Note 20 et 20 Ultra et le Z Fold 3. Les Air Actions permettent de contrôler l’appareil photo et d’accéder à des raccourcis supplémentaires bien pratiques. Dommage que cet usage soit conditionné à l’achat d’un accessoire premium.
Performance
Le Fold 3 est équipé d’une plate-forme technique haut de gamme. Contrairement aux Galaxy S21, qui profitent d’un Exynos 2100, le Fold 3 intègre un SoC de Qualcomm (comme son prédécesseur). Il s’agit ici du Snapdragon 888, bien évidemment : octo-core surpuissant, mais souffrant d’un tempérament ardent, comme nous l’avons vu chez Xiaomi et Asus au printemps. Le composant est associé à 12 Go de RAM, soit le volume de RAM le plus élevé chez Samsung. Contrairement au Fold 2, il n’existe pas de version 8 Go du Fold 3.
Passons aux résultats obtenus avec les benchmarks. Nous obtenons un score légèrement supérieur à 760000 points sur AnTuTu. C’est la première surprise. Et une « mauvaise », puisque ce score est largement en dessous de ceux des autres modèles sous Snapdragon 888 (avec la même version d’AnTuTu, naturellement). Le Xperia 1 III, par exemple, obtient plus de 800000 points. Le Mi 11i, quant à lui, frôle cette barre. Le ZenFone 8, le ROG Phone 5 et le Legion Duel 2 sont bien au-dessus des 820000.
Sur Geekbench et sur PC Mark, le Fold 3 s’en sort beaucoup mieux, avec un score dans la très bonne moyenne du segment haut de gamme, à l’image du Mi 11 Ultra, par exemple. Nous avons une explication à ce sujet : Samsung a réduit les performances du GPU, beaucoup plus gourmand, mais a conservé une très grande partie des performances du CPU, lesquels sont beaucoup plus utiles pour la gestion du multi-tâche.
Les résultats obtenus par le Fold 3 avec 3D Mark confirment notre hypothèse. Contrairement à la quasi-totalité des smartphones sous Snapdragon 888, le Fold 3 est l’un des rares (voire le seul) à ne pas dépasser le score maximum du test Slingshot. Cela confirme donc nos impressions avec Geekbench et AnTuTu : le SoC de Qualcomm est ici bridé. Sur Wildlife, les scores sont 20% à 25% moins élevés avec le Fold 3 qu’avec le Xperia 1 III.
Il y a certainement deux raisons qui motivent ce choix. D’abord réduire la consommation d’énergie, car la batterie n’est pas gargantuesque (loin de là, comme nous le verrons d’ici peu). Ensuite, éviter de faire surchauffer le smartphone (nous ne sommes pas sûrs que l’écran flexible du Fold 3 supporte la chaleur aussi bien que les écrans AMOLED rigides du S21). Ce deuxième objectif est très bien atteint. Le Fold 3 est l’un des seuls smartphones sous Snapdragon 888 à très bien gérer la chaleur : aucune sensation désagréable, que ce soit en jeu ou durant les tests techniques.
Et c’est ce que démontre le stress test de 3DMark. Alors que la plupart des smartphones sous Snapdragon 888 passés entre nos mains ont vu leur température interne monter à 45°, voir au-dessus des 50°, le Fold 3 ne dépasse pas les 40°, même pendant un test technique extrêmement exigeant. Nous aurions pensé que, grâce à cela, la stabilité de la plate-forme serait au rendez-vous. Ce n’est pas toujours le cas. Elle varie entre 60 % et 80% selon les tests. Ce qui est correct. Et les ralentissements sont, à l'usage, peu fréquents (même avec Genshin Impact !)
Notez qu’il n’y a pas de différence majeure dans les benchmarks en fonction de l’écran qui est utilisé pour les lancer. Le Fold 3 est meilleur sur les tests graphiques sur le petit écran (certainement parce que la définition est moindre), tandis qu’il est meilleur dans les tests généraux avec le grand écran.
Batterie
Après avoir observé le comportement du smartphone durant les tests techniques, il est temps de s’intéresser à la batterie, l’autonomie et la recharge. Pour rappel, le Galaxy Z Fold 3 est équipé de deux batteries de 2200 mAh chacune. Soit une capacité totale de 4400 mAh. Ce chiffre est en recul par rapport au Galaxy Z Fold 2 (4500 mAh), au Galaxy Note 20 Ultra, au Galaxy S21 Ultra et au Galaxy S21+. Ce n’est donc pas très bon signe à priori. Mais c’est une capacité légèrement supérieure à celle du Fold originel et du Galaxy Note 20. La situation n’est donc pas désespérée.
Autonomie
Samsung a réalisé ici un beau travail d’optimisation. Car, malgré cette batterie en berne, le Fold 3 offre une autonomie décente. Nous évaluons celle-ci à une petite journée et demie, à condition de brider le taux de rafraichissement et de ne pas solliciter le téléphone continuellement. Nous aurions évidemment préféré une autonomie bien meilleure que celle-ci, parce que le Fold n’est pas seulement un smartphone, mais aussi un potentiel outil de travail.
Si vous êtes joueur, la réponse est légèrement différente. L’autonomie du Fold 3 est de 4 heures environ avec un titre exigeant joué sur l’écran interne. Le stress test WildLife de 3DMark fait perdre entre 9 % et 10 % de batterie en 20 minutes. Soit un peu plus de 3 heures et demie d’autonomie théorique. C’est un score meilleur qu’attendu. Et qui prouve une fois encore que le Fold 3 est très bien optimisé (ou bridé, selon certains). Mais ce n’est pas un excellent score.
Nous avons également réalisé deux séances de 15 minutes avec Genshin Impact sur l’écran interne. La première avec les graphismes modérés (par défaut) et la seconde avec les graphismes élevés. Durant chacune d’elles, le Fold 3 a perdu 7 % de batterie. Soit une autonomie théorique de 214 minutes. Soit 3 heures et demie également. Cela confirme donc l’impression offerte par 3DMark.
Recharge
Une fois le Z Fold 3 totalement déchargé, il faut le recharger. Pour rappel le Z Fold 3 est compatible charge rapide 25 watts et charge sans fil 11 watts. Ce sont des chiffres identiques à ceux du Fold 2 et du S21 Ultra. Et ce sont des chiffres décevants. Nous trouverons cela étonnant que Samsung n’intègre pas dans son smartphone « ultra premium » une capacité similaire à la hauteur de l’enjeu et inférieure à d’autres Galaxy, comme le S20 Ultra et Note 10+ qui bénéficient d’une puissance de 45 watts en filaire et 15 watts sans fil.
Comme nous l’avons vu précédemment, le smartphone n’est pas fourni avec une prise murale adaptée. Elle est offerte pour si vous précommandez le téléphone, mais il y a aussi de fortes chances que vous preniez la décision de l’acheter après la date du 27 août. Cela veut dire qu’il vous faudra utiliser un chargeur non adapté. Et ça, c’est évidemment un gros point faible.
Si vous utilisez un chargeur d’un autre constructeur, le Z Fold 3 utilisera une puissance de sécurité. Nous avons attendu plus de deux heures avant que le smartphone soit entièrement rechargé (2 heures et 10 minutes très exactement). Inutile donc de vous ruer sur un chargeur Super VOOC d’Oppo : ce sera contre-productif. En une heure, vous n’avez ainsi rechargé que la moitié de la capacité totale du smartphone.
Nous vous conseillons d’utiliser un chargeur Samsung, que ce soit celui d’un S20, d’un S21 ou d’un Fold 2. Avec, vous pourrez recharger le smartphone en 75 minutes environ. Ce qui est déjà bien mieux, même si la concurrence fait bien mieux dans ce domaine. Ici, l’expérience offerte par Samsung est tronquée. C’est bien dommage.
Audio
Continuons maintenant avec la partie audio. Il y a trois points à signaler dans ce paragraphe. Parlons d’abord aux deux haut-parleurs optimisés par AKG. Vous en trouvez un sur la tranche supérieure et un autre sur la tranche inférieure. Ils sont tous les deux aussi puissants l’un que l’autre et offrent un son généreux sur toutes les fréquences audibles. C’est l’un des atouts de cette configuration symétrique : la stéréo est équilibrée et les basses sont présentes de chaque côté. Ce choix est bien plus pertinent que celui de tous les S21, modèle Ultra compris.
Le deuxième point est une extension du premier. Il s’agit de l’écouteur téléphonique (que vous placez à côté de votre oreille pour téléphoner). À l’emplacement habituel, en façade, des écouteurs téléphoniques, il n’y a rien. Le son sort directement de la grille du haut-parleur supérieur (il faut donc descendre légèrement le Fold 3 quand vous le tenez à l’oreille). Il y a deux hypothèses : soit l’écouteur est logé dans l’emplacement du haut-parleur ; soit il n’y a pas d’écouteurs et le haut-parleur supérieur assure le remplacement.
Troisième point important : les écouteurs AKG fournis avec le Fold 3. Ce sont les mêmes écouteurs que ceux que vous retrouvez avec d’autres terminaux haut de gamme de Samsung. Nous les avions déjà découverts avec les Galaxy S21, S21+ et S21 Ultra. Ils sont intra-auriculaires. Ils sont filaires (avec un câble renforcé avec du nylon, pas trop court, mais pas très long non plus). Et ils sont compatibles USB type-C. Et ils sont accompagnés de quatre embouts (deux à gauche et deux à droite) sont fournis pour adapter les écouteurs à la forme de votre oreille.
La qualité de ces écouteurs est très bonne. Le port est agréable. La tenue est ferme. Le son est riche, sur les médiums, les aigus et même les basses. Une latence très faible (parfait pour jouer, par exemple). Et Samsung propose même un outil pour calibrer les écouteurs. À titre de comparaison, l’expérience offerte ici est bien meilleure que celles des écouteurs fournis avec les iPhone, mais aussi d’une grande partie des smartphones haut de gamme. Et la qualité n’ira qu’en s’améliorant, puisque le firmware de ces écouteurs peut être mis à jour via One UI. Samsung profite ici pleinement du rachat d’AKG.
Photo
Finissons avec la photo, un exercice où les Fold n’ont jamais vraiment brillé. Ils ne sont pas mauvais, loin de là. Mais ils n’égalaient pas la qualité des Galaxy S et des Galaxy Note, notamment au niveau des capteurs selfies, mais pas uniquement. Il y avait donc un enjeu avec le Fold 3 : donner au plus cher des Galaxy un équipement digne de son positionnement.
Présentation de l’équipement
Le Fold 3 est équipé de cinq capteurs photo au total. Trois sont placés dans le module photo principal. Un quatrième est placé dans le poinçon de l’écran secondaire. Et un dernier est, presque invisible, caché derrière l’écran principal. La très grande majorité des capteurs présents dans le Fold 3 sont hérités du Fold 2. Nous retrouvons notamment le capteur selfie externe de 10 mégapixels (avec objectif ouvrant à f/2.2) et les trois capteurs 12 mégapixels du module photo principal.
Le premier est associé à un autofocus à détection de phase et un objectif stabilisé qui ouvre à f/1.8. Les pixels sont relativement gros : 1,8 micron de côté. Le deuxième est placé derrière un téléobjectif, stabilisé également, et ouvrant à f/2.4. Il dispose d’un autofocus. Et le rapport de zoom optique est 2x. Le dernier est placé derrière un objectif grand-angle (123°) ouvrant à f/2.2. Pas d’autofocus ici.
Le dernier capteur, celui qui se trouve sous l’écran flexible, est un modèle 4 mégapixels. Son objectif ouvre à f/1.8. Ses pixels sont très gros : 2 microns de côté. Les pixels s’éteignent entièrement autour de ce capteur quand vous prenez une photo. En vidéo, le Fold 3 filme en 4K à 60 images par seconde. Pour profiter de la stabilisation, il faut passer en 1080p (jusqu’à 240 images par seconde), ou en 720p pour le mode ralenti.
Résultat des tests
Dans l’ensemble, le Galaxy Z Fold 3 propose une expérience photographique de bonne facture, mais loin d’être parfaite. Nous voyons une nette différence de traitement entre le Fold 3 et le S21 Ultra, par exemple, lequel bénéficie de quatre capteurs à l’arrière qui sont tous stabilisés, d’un mode « Super Steady » en vidéo avec le capteur grand-angle, de deux capteurs avec téléobjectif (dont un périscopique avec zoom optique 10x), d’un autofocus laser, etc. Avec le Fold 3, nous sommes moins bien lotis… malgré un prix de vente plus élevé.
Malgré cela, le Fold 3 ne démérite pas. L’expérience de Samsung en termes de colorimétrie, de luminosité et de contraste ressurgit. Et ce, malgré un équipement que vous pourriez davantage retrouver dans un Galaxy milieu de gamme premium (type Galaxy S20 FE). De jour, le capteur principal, avec ses gros pixels et son objectif lumineux, réalise de bons clichés. Belles lumières. Belles couleurs. Du piqué et du contraste. Des détails un peu perdus à cause de la faible définition.
Le capteur avec zoom optique propose également de bons clichés en pleine journée, quand les conditions de lumière sont généreuses. Du piqué, de l’équilibre et de bonnes couleurs sont présents. Avec le zoom 4x, cela reste très correct. Et, de jour, le zoom 10x (le maximum proposé ici) est encore exploitable.
De jour, le capteur avec objectif grand-angle réalise aussi des clichés profitant des mêmes atouts, avec un peu moins de contraste, mais toujours un bon équilibre. Quelques distorsions mal gérées dans les coins (nuage en haut à droite, arbre et barrière en bas à droite) et quelques artéfacts qui apparaissent dans les ombres.
Le mode portrait (compatible avec le capteur principal et le capteur avec zoom optique 2x) offre de beaux clichés. Le détourage du sujet est assez précis (attention toujours aux mèches de cheveux rebelles). Les teintes de la peau sont naturelles. Et le lissage n’est pas trop présent. Une fois encore, il y a une perte de détail rapide dans les ombres et lors d’un zoom.
Les trois capteurs sont compatibles avec le mode nuit. Mais c’est le capteur principal qui profite le plus de ce mode en offrant plus de lumière, plus de contraste pour les couleurs et un bon équilibre. Le mode nuit parvient à améliorer les détails dans les zones sombres et à maitriser les sources de lumière, comme les néons et les lampadaires.
Attention, une fois encore, à la perte de détail en recadrant la photo : elle est rapide. Le mode nuit illumine les clichés réalisés avec l’objectif grand-angle, lequel est moins lumineux. Les couleurs vous sembleront toutefois toujours un peu ternes. Le capteur avec zoom optique offre également des résultats intéressants avec le mode nuit. Grâce à lui, les clichés avec le zoom numérique 4x sont plutôt bons, même si des artéfacts apparaissent. Sans le mode nuit, le zoom 4x est très sombre. Les résultats sont plus aléatoires avec le zoom 10x et souvent inexploitables.
Notez que l’intelligence artificielle est parfois capable de détecter que vous prenez une photo de nuit et l’activera aussi en mode automatique. Ce mode n’est, par défaut, pas accessible aux côtés des modes principaux : il vous faudra aller le chercher dans le menu secondaire et faire glisser son mode à côté de ceux déjà présents sous la prévisualisation.
Le capteur selfie externe est le meilleur. Mais il n’est pas extraordinaire. Si les photos réalisées sont équilibrées, les couleurs tirent vers le jaune. Les autoportraits sont détaillés (autant que possible) et il n’y a aucun lissage. Attention au mode portrait qui manque de précision dans le détourage du sujet. Plus encore qu’avec le capteur principal, le capteur selfie manque souvent un détail à détourer. De nuit, mêmes remarques.
Le capteur selfie interne est donc le moins qualitatif des deux. Il l’est d’autant plus qu’il n’est compatible qu’avec deux modes : photo et vidéo. Pas de mode nuit, pas de mode portrait. Ce capteur est clairement considéré par Samsung comme une « webcam », un capteur pour faire de la visio. Les photos qu’il produit sont passables, sans plus. Un peu ternes. Pas très contrastées. Des couleurs pas toujours bien respectées. Mais, pour un capteur placé sous un écran, nous nous attendions à pire.
Conclusion
Le Fold 3 offre assurément une expérience comme nulle autre. Vous avez vraiment deux appareils dans la poche (à condition qu’elle soit grosse) et non un seul. Le Fold 3 s’utilise aussi bien comme un smartphone qu’une petite tablette. Il pourrait même remplacer à l’occasion un petit ordinateur portable type « Chromebook ». Il a la puissance pour cela. Il a aussi l’écran pour cela. Et il a une interface étudiée pour le multi-tâche.
Mini-ordinateur donc. Mais maxi plate-forme de divertissement, avec ses atouts aussi bien visuels qu’auditifs. Le Fold 3 se révèle excellent pour lire, pour regarder une série ou un film, ou encore pour jouer. Une fois encore, l’écran interne offre un confort inégalé pour un smartphone. Et, même s’il n’est pas très facile à entrer dans une poche, c’est évidemment cette flexibilité, autant physique qu’usuelle, qui est son meilleur atout.
Comparé au Fold 2, le Fold 3 est surtout plus attractif économiquement. Car au-delà de cet aspect, il n’offre que peu d’évolutions. Un peu plus de puissance. Un châssis légèrement retouché. Un écran externe revu. Et ce capteur selfie sous l’écran pour améliorer le plaisir visuel de l’utilisateur. Nous remarquons aussi un retrait au niveau de la batterie et toujours cette charge rapide qui manque justement de rapidité. Nous en voulons à Samsung d’avoir retiré ici le chargeur, dont l’absence multiplie par deux l'immobilisation du téléphone pour la recharge.
Nous ne comprenons pas aussi l’intérêt de ne pas livrer le S-Pen Fold Edition avec le Fold 3. Cet accessoire à 49 euros aurait dû être offert. D’abord parce qu’il l’était avec les Note. Ensuite parce que le Fold 3 se distingue du Fold 2 par sa prise en charge. Enfin parce que le Fold 3 est vendu près de 1800 euros. L’absence de ces deux accessoires est frustrante malgré la baisse de prix de 200 euros.
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Même s'il n'est pas parfait, le Galaxy Z Fold 3 est suffisamment innovant pour attirer l'attention, mais des plus blasés des technophiles. Son écran flexible qui s'améliore. Sa construction étanche et solide. Son excellente interface qui s'adapte aux deux écrans. De beaux atouts en audio. Des prestations photo très correctes. Et une belle puissance sous capot. Voici quelques arguments en sa faveur. Sans oublier le prix en forte baisse : le Fold 3 est le plus abordable de sa gamme. Et donc celui offrant le meilleur rapport qualité-prix.
- La construction encore améliorée, avec du verre minéral à l'avant et à l'arrière
- Le nouvel écran externe plus lumineux et tout aussi respectueux des couleurs
- L'écran interne toujours très impréssionnant
- La maitrise de la plate-forme, même si les performances sont bridées
- Les belles photos réalisées par le capteur principal
- L'interface One UI qui s'adapte à deux écrans atypiques
- L'expérience audio offerte par les écouteurs AKG ou les deux hauts-parleurs
- Le prix, plus bas de 200 euros par rapport au Fold 2
- Une expérience photo en dessous du Galaxy S21 Ultra
- La qualité moindre des photos réalisées avec le zoom numérique
- La qualité du capteur selfie sous l'écran clairement en retrait.
- L'absence de stabilisation optique en vidéo 4K
- L'absence d'emplacement pour le S-Pen dans le châssis
- La charge rapide pas très rapide...
- ... et active uniquement avec un chargeur Samsung qui n'est plus fourni !
- L'absence d'un S-Pen dans la boîte (alors qu'il était fourni avec les Note)
- Un peu gros pour mettre dans toutes les poches