Linky : les résultats d’une nouvelle étude autour des risques pour la santé

Le compteur intelligent Linky est parfois accusé d'être dangereux pour la santé. Or une nouvelle étude de la firme Exem, commandée par Joseph Carles, maire de Blagnac près de Toulouse (Haute-Garonne), vient une nouvelle fois de conclure que les radiations émises près du compteur sont de plusieurs ordres de magnitude en-dessous des seuils autorisés. Le maire souhaite néanmoins confirmer ces résultats par une seconde campagne de mesures lors de la télé-transmission des relevés.

Le quotidien régional La Dépêche du Midi dévoile la conclusion d'une nouvelle étude indépendante commanditée par le maire de Blagnac (ville attenante à la métropole toulousaine, en Haute-Garonne) autour de la dangerosité supposée du compteur Linky. L'une des objections récurantes à la pose de ce compteur est en effet son niveau d'émissions électromagnétiques insupportable selon certaines personnes dites électro-sensibles. Nous avions déjà parlé sur notre blog d'un couple électro-sensible forcé de déménager après la pose de ce compteur. Pourtant Linky ne diffère de ce point de vue du compteur classique, à roue, qu'en ce qu'il télétransmet les relevés à Enedis via le Courant Porteur de Ligne (CPL).

Linky n'est pas dangereux pour la santé selon une nouvelle étude

Une technologie connue des freenautes et autres particuliers qui ont recours à des prises CPL pour relier à internet des équipements connectés dans des parties éloignées de leur maison. Le “problème”, c'est que le CPL ajoute une trame au courant triphasé, et c'est cette trame, à haute fréquence, qui est accusée d'augmenter significativement les niveaux de radiations électromagnétiques émises par ces équipements  et donc également le compteur Linky qui utilise lui aussi cette technologie. Or jusqu'ici aucune étude n'est parvenue à démontrer que ces émissions sont d'une quelconque dangerosité pour la santé. Ce qui n'empêche pas divers acteurs indépendants de commander régulièrement de nouvelles mesures.

Or, une fois encore les relevés réalisés par la firme Exem (domiciliée dans le Grand Toulouse) ne permettent pas de conclure à une quelconque dangerosité : ” la mesure du champ magnétique aux abords d'un logement est de 0,0095 microtesla alors que la valeur réglementaire autorise jusqu'à 6,25 microtesla”, affirment nos confrères de La Dépêche. Et d'ajouter que pour le champ électrique on est à 0,24 volts par mètre “quand il est autorisé jusqu'à 87 volts par mètre”. Bien sûr, il serait assez utile d'accéder à des résultats détaillés – l'article de la Dépêche ne donne en effet que que peu de détails sur les conditions dans lesquelles ces mesures ont été faites.

Lire aussi : Linky encore impliqué dans un incendie, Enedis dément

Deuxième campagne de mesures pour savoir si les télétransmissions de Linky sont dangereuses

Par ailleurs on ne sait vraiment pas dans quelle mesure la société Exem en question, lauréat du concours Enedis en 2015 comme elle l'affiche sur son site web, est réellement indépendante du responsable des installations du compteur Linky. Néanmoins, on apprend que le maire ne souhaite vraisemblablement pas s'arrêter là et va lancer une deuxième campagne de mesures lors de la télétransmission des relevés pour constater ou non une hausse des émissions et si celle-ci reste dans les limites autorisées. Affaire à suivre…

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