WhatsApp : un employé de la RATP suspendu pour un message “insultant” envers son patron !

Un employé de la RATP vient d'être sanctionné pour avoir envoyé un message WhatsApp insultant et injurieux envers son patron. Dans une conversation privée contenant des centaines de destinataires, Alexis Louvet a tenu des propos injurieux envers certains de ses supérieurs. En conséquence, l'homme a été mis à pied pour une période d'un mois. 

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Jeudi 5 juillet, Alexis Louvet, syndicaliste de la RATP du centre bus de Rives Nord (Saint-Denis) est passé devant le conseil de discipline, pour des propos insultants tenus sur WhatsApp. Le salarié a été “mis en disponibilité d’office sans traitement” jusqu'au 4 août 2018, relate le Parisien. Pendant cette période, il ne recevra pas de salaire.

WhatsApp : un syndicaliste de la RATP sanctionné pour avoir envoyé un message “injurieux” envers son supérieur ! 

Le 2 mai dernier, Alexis Louvet a envoyé un mémo vocal sur un groupe de discussion privé WhatsApp, créé afin d'organiser un piquet de grève, pour évoquer le directeur du dépôt et deux agents de maîtrise. “Il y avait la fatigue, la tension” explique le syndicaliste.“Sur le fond, je ne retire rien. Mais la forme et les propos ne me ressemblaient pas” précise-t-il tout de même. Le contenu exact du message vocal reste encore inconnu.

Très remonté contre la décision du conseil, Alexis Louvet affirme qu'il s'agit d'une “répression syndicale déguisée”. L'homme a d'ailleurs déjà prévu de porter l'affaire “devant les juridictions compétentes”. De son côté, l'inspection du travail a décidé de prendre contact avec la direction pour obtenir plus de détails sur cette affaire.

«Les messages sont sanctionnables à partir du moment où ils sont publics, dépassent la liberté d'expression, font tort à l'employeur et que la personne qui les diffuse est clairement identifiable» explique Maître Delphine Robinet, avocat en droit social, à nos confrères du Figaro.

Si la discussion de groupe était bien privée, elle rassemblait malgré tout une centaines de participants. Doit-on plutôt parler de groupe “privé” ou de “public” dans ce cas-ci ?  “La justice considère qu'à partir d'un certain degré d'ouverture, on peut considérer le message comme public” souligne-t-elle. Que pensez-vous de cette affaire ? La sanction est-elle méritée ?


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