Obsolescence programmée : une loi peu appliquée un an après son vote

Depuis le 1er mars 2015, les fabricants de télévisions, lave-linges et autres appareils d’électroménager sont tenus de préciser aux clients la durée selon laquelle les pièces détachées seront disponibles. Dans les faits, cette loi n’est pas toujours appliquée.

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D'abord qu'est-ce que l'obsolescence programmée ? C'est la réduction volontaire de la durée de vie d'un produit ou d'un composant, souvent après la fin de la garantie pour pousser le consommateur à racheter un objet similaire plus récent.

Dans la lutte contre ce fléau, la France oblige certains fabricants à jouer la carte de la transparence et depuis le 1er mars de l’an dernier, ils doivent absolument fournir à leurs clients des informations concernant la durée de disponibilité des pièces détachées. Selon la loi cet élément doit être transmis de manière « lisible et visible »

Un an après, cette loi n’est toujours pas correctement appliquée par les professionnels. L’association 60 Millions de consommateurs précise pour son enquête, avoir visité 500 points de vente en se concentrant sur les rayons aspirateurs, lave-linge, cafetières et télévisions.

Le bilan est pour le moins mauvais puisqu’ils jugent que dans 60 % des enseignes où ils se sont rendus, il n’y a aucune notion concernant la durée des produits ou relative à la mise à disposition des pièces détachées.

L’organisme conclut ainsi à « 81 % d'absence totale d'information pour la plus mauvaise, 18 % pour la meilleure. Les hypermarchés, qui sont pourtant de gros vendeurs d'électroménager, jouent beaucoup moins le jeu que les chaînes spécialisées comme But ou Darty. »

Concernant les téléviseurs, l’organisation pointe du doigt un manque d’informations sur ces sujets dans 65 % des cas. Dans le secteur de la téléphonie, nous avions vu qu'Apple et Samsung étaient les champions de l'obsolescence programmée.

L’UFC-Que Choisir dresse le même constat et demande aux autorités et notamment au gouvernement « d’encadrer beaucoup plus strictement l'obligation légale pour garantir une information pertinente des consommateurs afin que la durabilité des produits devienne un élément de choix au moment de l'achat ».

Sans agissement de la part des entreprises incriminées, la Répression des fraudes pourrait se saisir du dossier et en cas d’absence constatée, les distributeurs encourraient alors de sévères amendes. Que pensez-vous de cette loi, un an après son vote au Parlement ?


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