Facebook : 5000 euros d’amende à un policier pour propos racistes !

Le gouvernement l'avait promis, il s'exécute. Alors que Manuel Valls avait promis de lutter sévèrement contre les propos racistes et haineux sur la toile et les réseaux sociaux, un policier a été condamné à payer 5000 euros d'amende pour avoir tenu des propos racistes sur Facebook. Il risque aussi la révocation.

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C'est le journal Le Progrès qui relate cette affaire. Sébastien J., policier de 43 ans dans un commissariat de l'agglomération lyonnaise a été condamné par le tribunal correctionnel de Lyon à 5000 euros d'amende pour “provocation à la discrimination raciale”.

Au départ, le policier avait créé une page Facebook comptant 1300 “amis” pour débattre des sujets de société divers et variés. Mais suite à la décapitation d'un otage par les islamistes (officiellement revendiquée) en septembre 2014, les débats se sont transformés en un véritable défouloir pour certains “amis” de la page.

Ainsi, une photo de Marianne bâillonnée avec la légende “Non à l'islamisation de la France” a été postée. Puis une autre représentant un terroriste affublée de la légende “Un barbu – une balle” a aussi été publiée.

Autant de publications qui ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Lyon. D'autres propos plutôt litigieux n'ont pas été retenus dans la condamnation du policier, notamment des publications concernant les Femen et le prophète Mahomet. Le tribunal a estimé que ces propos rentraient dans le cadre de la liberté d'expression.

Néanmoins, pour les premières publications, le policier de 43 ans a écopé d'une amende de 5000 euros mais pas uniquement puisque le tribunal a refusé de ne pas inscrire cette condamnation au casier judiciaire du policier.

Les conséquences seront donc bien plus lourdes pour ce fonctionnaire de police puisqu'il lui est impossible d'exercer son métier s'il ne dispose pas d'un casier judiciaire vierge. Il risque donc d'être révoqué, à moins qu'il ne parvienne à contester cette décision du tribunal.

Le gouvernement l'avait promis, il est passé à l'action. Internet n'est pas une zone de non droit, et la justice vient de l'illustrer brillamment. Comme quoi, il faut bien mesurer ses propos sur la toile, les conséquences pouvant être très lourdes.

Via


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