Après le OnePlus 6, déjà un OnePlus 6T : pourquoi la marque lance un smartphone tous les six mois ?

Le OnePlus 6 est à peine sorti que l'on parle déjà du OnePlus 6T qui va le remplacer. La filiale du constructeur chinois Oppo a adopté depuis le OnePlus 3 un rythme de sorties extrêmement soutenu, alternant entre une nouvelle itération et un modèle incrémental tous les six mois. Une stratégie qui peut étonner, alors que la concurrence préfère dans l'ensemble pousser au maximum la durée de vie de ses produits. Dans une interview précédent le lancement du OnePlus 6, le PDG de la marque Carl Pei a levé le voile sur les raison de ce rythme de sorties si rapide.

oneplus 6

Vous n'aurez pas le temps d'oublier le OnePlus 6, puisqu'un OnePlus 6T est déjà en préparation avec une sortie officiellement confirmée pour fin 2018. En réalité, c'est devenu une habitude : cinq mois après le OnePlus 3 sorti le 14 juin 2016, sortait un OnePlus 3T. Six mois plus tard, la marque lançait le OnePlus 5 (le 4 serait signe de malchance en Chine), suivi cinq mois seulement après par le OnePlus 5T qui adoptait un spectaculaire écran 18:9. A chaque fois les stocks sont épuisés avant la sortie du nouveau modèle qui devient donc de facto le seul smartphone mis en avant sur le site de la marque. Le “dernier OnePlus”.

Pourquoi OnePlus lance un nouveau smartphone tous les six mois

Aussi étonnante qu'elle puisse paraître, cette stratégie a du sens pour cette jeune marque chinoise crée seulement en 2013. Elle est le signe d'une marque de passionnés pour les passionnés et les early adopters, avec une forte communauté, et qui délaisse les canaux de distribution traditionnels. OnePlus n'a pas encore les moyens comme Xiaomi d'ouvrir des magasins physiques dans les quatre coins du monde. La marque préfère passer des partenariats, comme celui avec Amazon pour distribuer officiellement son OnePlus 6 en Europe. Ou encore un hypothétique partenariat avec un opérateur français.

OnePlus est à l'aise en ligne, et se contente de produire un stock à peine suffisant pour tenir quelques mois. Et ça marche : la marque a réussi à doubler ses bénéfices entre 2016 et 2017, passant à 1,4 milliards de dollars. Et gagne assez vite des parts de marché là où elle vend ses produits (48% sur le haut de gamme en Inde par exemple). Dans une interview donnée à nos confrères de Wired, Carl Pei, l'un des co-fondateurs de la marque, explique :

“En ce moment, la vaste majorité de nos clients achètent toujours des téléphones en ligne, et ces clients ont un profil très différent : ils sont passionnés de technologie, ils savent ce que sont les dernières fiches techniques et toutes les nouvelles marques. Ils sont aussi moins patients”, commence le jeune dirigeant. Et d'ajouter : “vous pouvez constater une vraie différence entre le cycle de vie d'un téléphone en ligne vs hors ligne. [Sur internet], les choses s'accélèrent très vite et après quelques mois, les gens l'ont déjà oublié, parce que le prochain gros truc est déjà sorti. Hors ligne, le téléphone peut vivre beaucoup plus de temps parce que les consommateurs sont moins influencés par les actualités en ligne, que les vendeurs dans le magasin […] c'est donc plus malin pour nous d'avoir deux produits par an”.

Bien sûr, rien n'est gravé dans le marbre, et si la marque pouvait se permettre de changer de modèle, cela pourrait arriver : “je pense que cela changera, mais pas forcément vite. Dans deux ans, lorsque nous aurons, disons, 60% de nos consommateurs hors ligne, alors nous pourrons considérer une autre stratégie”. Ce rythme effréné est dont une manière pour la jeune entreprise de marquer des points en intégrant le plus possible les dernières technologies pour plaire avant tout à une communauté de technophiles qui pourront en prime renforcer la notoriété de la marque via le bouche à oreille.


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